05/09/2017

Juste parce que voilà, en ce moment j'en relis pas mal.

Il y a des moments où je me sens en phase avec le yaoi, et des moments où je m'en tamponne. Là, pas de chance pour vous, je suis à fond dans la relecture d'anciennes étonnantes découvertes dans lesquelles je retrouve des petits abrutis qui se prennent la tête dans une histoire homosexuelle qui, de toute façon, finit bien !

Oui parce que, faut pas se mentir, généralement ça casse pas trois pattes à un lombric, mais je pense que c'est ce que j'aime. Ca repose mon cerveau.



Editeur : Taifu
Parution : 2012
Pages : 176

Résumé :
Toba, médecin passé d'un hôpital de ville à une clinique de campagne, se retrouve à vivre en parasite chez Kazuhiro, qu'il trouve, à première vue, très désagréable ...
Il se fait draguer par ce dernier, qui s'énerve pour un rien. Mais sait-il pourquoi Kazuhiro a perdu confiance en les autres ?
Le club médical pour les grands maladroits !




Yep, quand on lit ça on se dit que ça s'adresse aux ados prépubèrent à qui il manque une case, voire deux, et c'est ce que j'ai pensé d'ailleurs. Résumé plus pourri que ça tu meures ! Pourquoi je l'ai lu alors ?

Un mot, un seul mot m'a convaincu à ouvrir ce livre : campagne.

Quand il est sorti en 2012, ça faisait déjà 3 ans que je vivais et travaillais à Paris, moi qui avait passé toute mon enfance et mon adolescence dans les endroits les plus paumés qui existent, genre le trou du cul du monde avec 3 moutons qui peluchent dans un champ, et franchement la ville commençait déjà à me peser et les grands espaces à me manquer énormément (truc intéressant à savoir, ça m'a quand même pris 4 années supplémentaires pour comprendre que Paris, fallait pas que j'y reste ... je suis un peu lente à la détente) Finalement, grand bien m'en a pris, car ce petit manga, qui ne paye pas de mine comme ça, que ce soit par ce résumé pas très accrocheur où les graphismes d'une simplicité presque enfantine (nan mais des étoiles jaunes et vertes sur la couverture putain !), est aujourd'hui l'un de mes préférés. Il n'a pas quitté ma bibliothèque depuis 2012, et je le relis très souvent.

Ok, la minute étalage de vie est passée, passons aux explications :

C'est une histoire douce, calme et sérieuse, qui m'a tout de suite emmenée loin, au milieu des champs et des forêts, et j'ai pris une grosse bouffée d'air frais dès la première page ! Ensuite, on arrive avec ce jeune médecin dans un très petit village, assez atypique, où tout le monde connaît et aide tout le monde, ce qui va un tant soit peu déstabiliser le nouveau venu puisqu'il n'était pas habitué à autant d'altruisme. Et c'est en ça aussi que ce manga m'a fait du bien : il n'y a pas vraiment de méchants.

Pourtant, j'entends souvent dire : un bon méchant est nécessaire à toute bonne histoire ! Bon, évidemment dans un yaoi faut pas s'attendre à Dark Vador ou Voldemord hein, le 'méchant' dans ce genre de manga est le plus souvent (je pourrai dire toujours, mais j'ai pas envie de mettre tout le monde dans le même panier !) un troisième larron, jaloux, beau gosse et très sûr de lui, qui va mettre des bâtons dans les roues du couple qui se forme ou s'est formé. Même dans Pure Heart il y en a, et cette trilogie c'est le yaoi de mon cœur pour la vie (il y a même 2 prétendants supplémentaires pour être franche). Mais là, il n'y en a pas, et ça rend ce petit manga assez unique en son genre !

La relation entre Toba et Kazuhiro est elle aussi un peu différente de ce qu'on trouve habituellement. Pas totalement cependant. Dommage. La première fois que je l'ai lu, j'ai senti une véritable volonté de la part de l'auteur de faire autre chose, de contourner un peu les règles, mais au bout d'un moment les choses deviennent un peu plus classiques, comme si l'éditeur avait voulu mettre un frein, genre : nan, fait gaffe, faut pas trop déstabiliser les minettes, trop de nouveau ça va les perdre. Gna gna gna !

Je m'explique : Kazuhiro est le seme, donc le 'dominant', et il n'y a pas plus bateau comme seme. Il est brutal, égoïste, et croit que "non" veut dire : "oh oui fais-moi mal" ! C'est la raison principale pour laquelle je n'en ai pas fait un coup de cœur. L'auteur se rattrape quand même en lui donnant un passé assez terrible, et l'explication psychologique qui découle de ce traumatisme m'a beaucoup plu, donc ça rattrape plutôt bien ce caractère à chier.
Toba est le uke, et dieu merci c'est aussi un seme ! Mais comment donc ?! Il ne se laisse pas chier sur les pieds, il ne pleure pas une seule fois dans tout le manga et il est très responsable (heureusement, puisqu'il est médecin !). Je crois que c'était la première fois que je rencontrais ce cas de figure concernant le 'dominé'.

Les deux ensemble ça donne quelques scènes assez drôles parce qu'en réalité se sont tous les deux des meneurs, des personnalités très fortes. Ah oui, un autre truc avec les yaoi : dans les relations mises en avant il y a toujours ou presque l'un des deux qui va dominer l'autre, que ce soit par la situation sociale, le caractère ou l'expérience. Là, non ! Ils sont aussi inexpérimentés l'un que l'autre en plus, alors c'est assez adorable.

Ce que j'ai apprécié aussi, c'est qu'ils vont mettre du temps à tomber amoureux. Toba est quelqu'un de très pragmatique qui va vite comprendre que Kazu se trimballe avec une blessure depuis des années, et qu'il faut l'aider. C'est en tentant de le guérir de ce traumatisme qu'il va commencer à éprouver des sentiments.

Et je n'oublie pas tous les autres habitants du village qui ont eux aussi leur rôle et qui amènent quelques répliques bien drôles et situations coquasses en plus qui me font rire à chaque fois.

Bref, c'est le genre de manga dont j'ai eu un peu honte d'abord, mais maintenant lui et moi on s'entend plutôt bien !


D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/twinkling-stars-dial.html


Et c'est l'heure du Tirage BookJar ! Ouais, je m'y prends plus tard que d'habitude, mais j'ai un peu eu un week-end de dingue figurez-vous : j'ai cherché le Dahu dans les montagnes ! (si tu sais pas ce qu'est un Dahu ne compte pas sur moi pour t'expliquer, je suis fatiguée là)
Cette fois, c'est Philippe le dragon-lampe qui vous présente le livre sorti du bocal à anchois ! Philippe il a une petite ampoule dans la gueule qui s'allume quand je lui titille l'anus, je me sers de lui principalement la nuit quand je veux aller aux toilettes. Pour la petite anecdote : je l'ai eu à Pâques dans un maxi Kinder surprise il y a 12 ans. Oui oui, 12 ans.

Et le livre est donc :




Oh ! Une acquisition de la PAL relativement récente (à peine plus d'un an je dirai), ça va me faire du bien de lire ça, parce que là j'enchaine un peu trop de fantasy je trouve. Allez, je remets Philippe sur la table de nuit, c'est l'heure de tirer la révérence. Le Dahu m'a encore échappé, mais je l'aurai un jour, je l'aurai !

A que salut !

Les dernières news :
Cette année, il y aura du classique anglais à gogo !
"Orgueil et préjugés" illustré par Margaux Motin, je dis oui !!!

2 commentaires:

  1. Ooooh !! Ce petit yaoi a l'air de rentrer pile poil dans ce que je recherche pour une amie (qui est médecin elle aussi, ahah). Et vu ce que tu en dis, ça devrait me plaire aussi. J'en ai marre des uke qui chouinent, des rapports forcés (parce que quand le uke répète 20 fois non, en fait, intérieurement, le seme sait qu'il n'ose juste pas dire oui ou que c'est pour l'exciter d'avantage), ou qu'il suffise d'un regard pour que deux mecs hétéros remettent complètement en cause leur sexualité... Tu confirmes que c'est bien un oneshot ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ! Je suis contente si ce super petit yaoi t'intéresse !
      Je confirme que c'est bien un oneshot, effectivement ;)

      Supprimer